Blur Box Set (les dix premiers cds)
Le nombre peu important d’éditions de ce coffret collector des nombreuses faces-B du pop group Blur est l’occasion de faire un commentaire de l’évolution du groupe anglais…
Article écrit par Kévin (PloK sur le forum) en 1999.
Ainsi, il était obligatoire de notre part de vous faire un commentaire détaillé de ce coffret et de l’oeuvre (hors album) pour tous les fans malchanceux. Nous vous proposons donc notre point de vue, subjectif bien sûr, de ce recueil.
She’s So High
I know ; Down ; Sing ; I know (extended).
Nous sommes ici au tout début de la carrière de 4 jeunes musiciens tout fraîchement sortis de leur sombre Essex. C’est donc la première chanson de leur premier album (Leisure) qui ouvre le bal.
She’s So High : Ce titre peut être qualifié de classique. Une guitare saturée à la mélodie enchanteresse et calme, une basse douce et calme, une batterie on ne peut plus basique, un clavier qui fait oeuvre de décor, un chant monotone avec un soupçon de frustration et des choeurs en bon accord avec le chant font de cette chanson une sorte d’appel à l’aide à l’amour d’une fille apparemment inaccessible comme le sousentendent les paroles répétitives mais éloquentes.
I know : Un morceau plus évolué que le précédent où chaque instrument se voit attribué une partition plus recherchée : le clavier est plus présent, la basse est plus rythmée, la batterie est bonne mais parfois dérangeante, la guitare s’efface un peu mais donne du tonus à la chanson, tonus bien rendu par les chants et les choeurs du refrain qui donnent une impression à la fois de douceur et d’amertume. Un bon morceau dans l’esprit de Leisure, album souvent critiqué pour son manque d’originalité.
Down: Là, un morceau que l’on pourrait situer entre Birthday, pour son rythme relativement lent, et Come Together pour ces chants qui, par leur ton, semblent très proches de ceux du titre de l’album. Guitare saturée, basse lente, batterie irrégulière, chants las et refrain répétitif font de ce morceau une chanson qui mériterait bien sa place vers la fin de Leisure, tant elle en parait proche.
Sing: Même version que sur l’album, mêmes sensations subliminales…
Ce disque est un peu ce que l’on pourrait qualifier de « bon début » pour cette bande de jeunôts qui font leurs premiers pas dans la cour professionnelle.
There’s No Other Way :
Inertia ; Mr Briggs ; I’m All Over ; There’s No Other Way (Blur Remix) ; Won’t Do It ; Day Upon Day (live) ; There’s No Other Way (Extended Version).
C’est avec ce single que Blur atteindra les sommets de l’époque de leur premier album.
There’s No Other Way : Entrer dans la cour des grands, ce n’est pas si compliqué : une guitare qui ne demande qu’à vous faire bouger, la basse juste derrière qui suit, une batterie classique mais énergique, le clavier apparaissant parfois pour le pont musical, mais surtout un refrain auquel on ne peut résister avec, pour la première fois, des choeurs recherchés mais simples tout de même. Un hit dont on ne se lasse pas et leurs compositeurs non plus.
Inertia: Un morceau envoûtant, calme, où la guitare tient un rôle important. Les autres instruments ne révèlent aucune particularité mais méritent quand même leur présence, en particulier la batterie et la basse qui maintiennent le rythme lent et inquiétant de ce titre où l’émotion passe avant tout.
Mr Briggs : Premier personnage inventé par Damon. Ce personnage sans trop de motivation est présenté de façon à être toujours être compris par l’auditeur. La chanson reste calme et mélancolique du point de vue instrumental mais manque un peu d’originalité. A noté l’apparition des premiers choeurs en «la la la».
I’m All Over : titre énergique avec une batterie étrange, un rythme de guitare à la limite du solo, une basse entraînante et des chants sympathiques. Le refrain reste cependant un peu trop répétitif et lassant. En bref, un morceau plutôt moyen.
There’s No Other Way (Blur Remix) : prenez un tube, donnez lui une ambiance flottante et poussez un peu les basses, enlevez de temps en temps certains instruments pour donner un peu d’importance aux autres, vous obtenez un bon petit remix.
Won’t Do It : prenez I’m All Over changez la guitare solo par une guitare saturée, et vous avez Won’t Do It.
Day Upon Day : Toujours dans le même esprit que Won’t Do It, mais il fallait tout de même changer les accords. Attention à ne pas se répéter 🙂
En bref, un bon single, mais attention !!! Il ne faut pas combler les vides par des bis repetita.
Bang:
Explain ; Luminous ; Berserk ; Bang (Extended) ; Uncle Love.
Vous avez aimé There’s No Other Way? Alors vous ne serez pas déçu. Ce troisième single est en droite lignée du single précédent.
Bang: Droite lignée, c’est vite dit : niveau instrumental, il faut reprendre les commentaires de There’s No Other Way. Cependant, les paroles sont plus recherchées, ainsi que les chants et les choeurs. Mais où est passé le clavier de Damon?
Explain: Entre le R&B et la pop, ce titre se montre sympathique et attrayant. Une partition de guitare bien trouvée. Le reste est classique, avec un petit solo au milieu.
Luminous : Cette fois, on se trouve entre Sing et Birthday. Un morceau calme sur tous les plans. Une chanson d’amour à écouter en toute tranquillité.
Berserk : Premier morceau exclusivement instrumental des jeunes de l’Essex. Il est très étrange et assez répétitif, avec un accord constant au clavier, un son de caisse claire parfois renversé et une ride (cymbale) qui n’en finit plus. On a vite l’impression cependant de ne plus en voir le bout.
Uncle Love : Un petit peu de tradition pop, avec un petit « Tonton Amour » sympathique mais dont on dit des choses par derrière… Agréable à écouter, avec des instruments classiques dont une guitare légèrement saturée. Un disque assez agréable musicalement parlant, avec de bonnes mélodies pops et, je le répète, sympathiques. On sent tout de même que les jeunes ont de l’énergie à revendre derrière…
Popscene:
Mace ; Badgeman Brown ; I’m Fine ; Garden Central.
Seul disque sorti par nos petits anglais en 1992, année maudite pour Blur qui s’est noyé dans la vague grunge de Nirvana et compagnie. Cette année les a particulièrement marqués comme le montre le morceau 1992 du dernier album en date : «You’d love my bed, you took the other instead». Explicitement, c’est adressé à une femme, mais implicitement…
Popscene: Attention ! Transition garantie vers un Modern Life Is Rubbish contestataire et mouvementé. Ce titre énergique et «puissant» (impressionnant sur scène) montre que Blur n’est plus la réunion de 4 petits garçons tout gentils. Un titre semi-aggressif pour un morceau pop, avec guitare saturée, batterie énergique, chant mécontent, basse grungey et cuivres criants. Morceau phare et virage à 90° ou (100°, faut pas chipoter non plus). Mace: basse lourde, batterie légère, guitare rugueuse, chant flou mais refrain aigu. Un morceau rigolo pour un single aggressif, de quoi calmer les esprit et rappeler à tout le monde que «Oh ! On est toujours pops ». De quoi vite vous remettre de bonne humeur.
Badgeman Brown : Pas si vite les enfants ! On a dit qu’on prenait un virage! Alors on attache sa ceinture et on ne bouge plus. Des couplets désagréables, un refrain sorti d’on ne sait où, un sale son de guitare, une batterie en décalage dérangeant, une basse qui ne fait que suivre la guitare,une voix trafiquée à outrance. Ce morceau était-il vraiment nécessaire? D’un point de vue personnel, je ne crois pas. Libre à vous d’en penser ce que vous voulez.
I’m Fine : Guitare, basse, batterie, chant, tout est assez amusant dans ce morceau qui est le bienvenu après une telle torture auditive. C’est la première chose qui me vient à l’esprit à l’écoute de ce morceau. Retour à la tradition pop, avec répétition de refrain (original qui plus est) et ponts musicaux sympathique. Un bon morceau pour ne pas s’engourdir les doigts entre 2 albums.
Garden Central : Titre instrumental (même si des choeurs apparaissent de temps à autres) étrange, sombre et résonnant. Malgré une impression de répétition très présente, l’idée générale est plutôt bonne. Ils auraient quand même pu en faire quelque chose de plus attrayant et de moins long.
Ce disque est plutôt tangent, en pleine transition entre la pop traditionnelle et la pop expérimentale. On sent bien que le quatuor se tâte à propos de son avenir. Que faire?
For Tomorrow
Into Another; Hangin’ Over; Peach ; Bone Bag ; When The Cows Come Home ; Beachcoma ; For Tomorrow(Acoustic Version) ; For Tomorrow Visit To Primrose Hill Extended)
Ca y est, le deuxième album de Blur est enfin sorti alors qu’il avait été refusé une première fois par la maison de disque car il manquait des morceaux pouvant faire office de single. C’est donc dans cette optique que Damon et ses compères ont composé le single For Tomorrow.
For Tomorrow : Une belle chanson en perspective. Une guitare assez mélodique, une batterie classique, une basse un peu absente, pour un morceau classique. Mais viennent par dessus des cordes, claviers, chants et choeurs sublimes qui donnent à ce titre toute l’émotion nécessaire pour convaincre un chef de maison de disque. Attention aux «la la la…» qui vont longtemps résonner dans votre tête !
Into Another : Ambiance étrange. Chants volontairement faux. Intro prolongée, inquiétante. Guitare saturée en fond. Refrain sympathique. Tout est assez bizarre dans ce morceau, mais il reste assez bon.
Hanging Over : Bon, je ne vais pas m’attarder sur ce morceau en droite lignée de Badgeman Brown. Vous prenez un truc dans le même genre, vous y mettez une guitare affreusement répétitive, vous empirez le titre au fur et à mesure qu’il progresse, vous faites une coda ignoble qui n’en finit pas et vous avez un truc Affreux !
Peach : Un titre doux, calme et assez envoûtant. Des chants mélodieux, une ambiance flottante, un tout petit solo de guitare par là, mais tout doux. Cependant, la fin est une nouvelle fois gâchée car répétitive et longue. Bien dans l’ensemble.
Bone Bag : Ce titre se rapproche un peu de Peach et de Luminous. Il est assez tranquille et va son chemin sans rencontrer d’obstacle. Basse un peu effacée, batterie étrange (comme pour le précédent titre), guitare régulière, chants traficotés. Un morceau tout cool qui se la coule douce…
When The Cows Come Home : Un titre assez bizarre puisqu’il associe musique pop et musique de fanfare. Ici, on donne des conseils sur la vie de tous les jours où on a tendance à se laisser aller. Un morceau assez rigolo qui ne manque pas d’originalité.
Beachcoma : Pour ce disque, les Blur ont dû décidé de laisser jouer Dave ! En effet, une fois de plus dans ce titre, la batterie semble libre. Une fois de plus, on a une ambiance étrange, mais un plus dynamique tout de même. A connaître.
For Tomorrow (Acoustic Version) : Prenez le morceau original, enlevez les pistes de claviers et de batterie, et vous avez un magnifique morceau. Il se dégage, lors des premières écoutes, un flux qui vous donne facilement le frisson tant cette version est fantastique. D’après moi, cette version est bien meilleure à celle de l’album ! Pour vous dire…
For Tomorrow (Visit To Primrose Hill Extended) : version très ressemblante à l’originale, pour ne pas dire quasiment identique. Il n’y a que vers la fin du morceau que l’on s’aperçoit nettement du changement : fin rallongée, cuivre rajoutés. Une fin assez agréable d’ailleurs. Une autre bonne version de l’excellent For Tomorrow.
Sur ce disque, on sent bien qu’il y a eu un grand changement entre Leisure et Modern Life Is Rubbish. En l’écoutant, on comprend mieux que la maison de disque ait accepté de sortir ce 2è album.
Chemical World :
Young & Lovely ; Es Schmecht ; My Ark ; Maggie May ; Chemical World (Reworked) ; Never Clever (Live) ; Pressure On Julian (Live) ; Come Together (Live).
Modern Life, et deuxième titre, rajouté à l’album initialement refusé, qui a permis à Blur de sortir ce deuxième album.
Chemical World : Un single bruyant mais déjà plus mature. Ici, on n’a pas lésiné sur les effets «spéciaux». Guitare avec du chorus et de la reverb à fond mais un jeu appliqué, une basse quasi identique, des chants parfois mélodieux, parfois uniformes mais toujours trafiqués. L’ensemble donne un résultat très satisfaisant dans un style pas très souvent exploré jusqu’alors. Ou alors ce titre arrive-t-il vraiment à se détacher… ?
Young & Lovely : Nous avons ici un grand morceau pop ! Il est gentil, émouvant, très agréable à écouter. Les paroles racontent l’histoire d’un ado qui sort pour la première fois et qui demande à ses parents de ne pas s’inquiéter pour lui : tout le monde est passé par là. Difficile à commenter : il faut l’écouter pour comprendre tant l’oeuvre est grande !
Es Schmecht : Dans un style particulier et difficile à commenter une fois de plus. C’est étrange comme leur musique est hors du commun à cette époque (du moins les faces B). Importance pour la basse, rythme lent, chant uniforme pour un bon titre.
My Ark : Un titre un peu plus rock que les précédents (dans sa conception). Enfin guitare, basse, batterie et chant sont remis sur un pied d’égalité et redeviennent classiques ! Ca faisait longtemps. L’ensemble est bon et ressemble à du rock.
Maggie May : Ce titre ne ressemble pas au reste ? Logique ! C’est du Rod Stewart ! Guitare acoustique, clavier de fond, basse légère, batterie énergique mais de rythme normal, chants des 60’s. Une reprise très sympathique assez joyeuse et bien choisie.
Chemical World(Reworked) : Rythme plus lent, le tout en plus saturé en baissant le son des instruments et en rajoutant des choeurs. C’est pas mal non plus retravaillé.
Never Clever (Live) : Une sorte de Popscene en live. Titre énergique avec une guitare saturée, un Damon parfois énervé, un Dave excité et un Alex qui pète le feu. Un bon morceau, mais on aimerait bien voir ce que ça donne enregistré en studio. Pressure On Julian (Live) : Encore plus saturé que sur Modern Life, encore plus lent et encore moins motivé (sauf une grosse crise sur la fin). C’est étrange ce que ça donne en live !
Come Together (Live) : Ca ressemble beaucoup à la version album (Leisure), non ? Avec les sensations en plus. C’est à partir du milieu du morceau qu’on ressent l’énergie ressortir.
Un disque un peu moins brouillon que les deux précédents, mais toujours étrange dans l’ensemble. C’est dingue ce qu’ils ont pu faire comme chansons à cette époque ! Ils auraient presque pu sortir un double album !
Sunday Sunday :
Dizzy ; Fried ; Shimmer ; Long Legged ; Mixed Up ; Tell Me Tell Me ; Daisy Bell (A bicycle Made For Two) ; Let’s All Go Down The Strand.
Troisième single de ce deuxième album, Sunday Sunday arrive un peu comme la récré arrive après les cours. Ici, on s’amuse !
Sunday Sunday : Une critique de la vie moderne, un titre original et sympathique. Une basse un peu cachée par les cuivres et le clavier, une batterie énergique font de Sunday Sunday un cri agréable à entendre.
Dizzy : Arpèges de guitare, chant et choeurs enchanteur entament ce morceau d’apparence calme. Puis c’est le réveil ! Basse jazzy, guitare mi-ska mi-punk (dans le style de jeu, pas dans le son), batterie assez jazz également. Puis on revient au calme initial . Et peu après, on reprend de la fougue pour finir le morceau en un massacre d’amplis par saturation en intra-veineuse. Un titre rigolo et bon musicalement. Je n’en suis pas sur mais il me semble que c’est du Seymour.
Fried : Alors ça, c’est un truc qui pète le feu : guitare énervée, chant énervée, basse slappée, batterie qu’on lui tape dessus en frisant parfois la limite du hors rythme. On dirait les commentaires d’un sale morceau, mais il n’en est rien : le tout donne un ensemble assez homogène et dynamique. Arrêtez le Juvamine, le café et le gingembre, prenez du Fried, des laboratoires Seymour.
Shimmer : Une chanson mi-lente où on a parfois l’impression qu’il manque une note par-ci par-là, le tout couvert d’un chant traficoté et très vague, voire flou. C’est un morceau étrange, mais il faut écouter pour mieux juger. Il est assez drôle à écouter mais on regrettera les ratés occasionnels lors du refrain. Mais le meilleur moment du morceau reste le pont musical plutôt drôle, justement.
Long Legged : Attention, un morceau hilarant à prendre au 17è degré. En écoutant bien, on peut même entendre Damon se marrer en plein milieu ; peut-être à cause de l’accent qu’il prend. Attention, Alex est déchaîné sur se morceau. Ce titre est énergique, parfois faux, mais on a vraiment l’impression de se fendre la gueule avec eux.
Mixed Up : On revient vers quelque chose de plus pop. En tout cas, de plus traditionnel. Un morceau très agréable à l’écoute. Là, on se repose, mais on reste tout de même dans l’esprit des autre titres du single. On a vraiment plaisir à reprendre en choeur le refrain. Puis un pont musical accélère le tout : la pause est terminée ! On se retourne dans un gros délire avant de finir.A noter le manque d’inspiration de Damon : «You make me feel like no one ever will», c’est pas Wear Me Down ça ?
Tell Me Tell Me : Ben voyons, on va continuer dans la lignée : un truc complètement hystérique où les p’tits fous s’en donnent à coeur joie. Bon, celui-là, c’est trop dur à expliquer. Tout ce que je peux dire c’est que ça te dynamite le cerveau si t’as la flemme de te lever le matin parce que tu t’es couché une demi heure plus tôt. Mais faut l’écouter pour comprendre.
Daisy Bell (A Bicycle Made For Two) : Alors là, c’est pas Blur, c’est pas eux, ça n’a rien à voir. Et ben si ! On commence par une petite musique de chambre avec du piano très rapide mais mélodieux et un chant très cul-cul qui parle d’une fleur dans son coeur plantée par son Papa qui se penchait pour le faire (ou un truc dans le genre, j’ai pas trop compris). C’est le chant de l’amour. Puis c’est la fanfare !!! Un fouillis délirant qui vous donne envie de sauter partout tant c’est entraînant et joyeux. Un incontournable des délires de Blur.
Let’s All Go Down The Strand : Niveau fanfare, c’est légèrement ressemblant par rapport au titre précédent, et même dans la conception. C’est aussi un titre gai qui vous donne envie de profiter de la vie. C’est une fois de plus très compliqué à commenter alors je vous laisse seuls juges.
Il semble que la majorité de ces titres sont en fait des titres de Seymour (le même groupe, mais avant 1990). Eh ben ils devaient pas s’emmerder dans leur studio !!! Ca devait une folie pas possible avec des cadavres de bière éparpillés de partout et où chacun proposait un truc qui le faisait tordre de rire à en crever. Enfin, c’est subjectif comme avis.
Girls & Boys
Magpie ; Anniversary Waltz ; People In Europe ;Peter Panic.
Le voilà le fameux, l’incontournable, l’inimitable Girls & Boys ! C’est grâce à ce titre que Blur s’est enfin fait connaître du monde entier. Ce single a vraiment été un piège pour tous les pauvres malheureux qui aimaient bien leur petit Liam qui chantait Supersonic ; c’est vrai, il va falloir le laisser de côté maintenant ce troubadour tambouriniste. C’est le monde entier qui s’est acheté de nouvelles oreilles ce jour-là.
Girls & Boys : Bon, en réfléchissant logiquement et en respectant bien les relations d’équivalence. Vous êtes bien en train de lire ce texte, non ? Si ! Si vous le lisez, c’est que vous êtes arrivé(e)s jusqu’ici consciemment ? Oui ! Donc, vous êtes entièrement maîtres(ses) de votre corps ? Pas entièrement mais un minimum… J’en conclus donc que si vous êtes un minimum conscient, c’est que vous avez déjà entendu Girls & Boys car personne ne peut ne jamais l’avoir entendue. A moins que vous ayez vécu sur Neptune à cette époque-là ou alors vous êtes né(e)s en 1997. Mais à ce moment là, vous savez pas lire et vous n’avez rien à faire ici : vous devriez être en train de regarder les Télétubbies ou les Pokémon. Alors je n’ai pas à décrire ce titre…
Magpie : Plus sérieusement maintenant, on se retrouve devant l’artillerie lourde des Prussiens lors des guerres napoléoniennes. Le début, avec la guitare seule, annonce le ton de la musique : énergique. Le son de basse un peu lourd, des voix un peu trafiquées. Pour un titre au rythme pas extrèmement rapide, mais qui dégage beaucoup d’énergie. On peut discerner un peu de R&B. Un refrain qui coupe un peu la chanson, et celle-ci repart aussitôt. A noter un passage de n’importe quoi vers la fin où chacun un peu fou. Mais l’ensemble de la chanson est excellent.
Anniversary Waltz : Comme son nom, l’indique, il s’agit d’une sorte de valse à laquelle on pourrait associer un anniversaire. C’est un peu dans le style de The Dept Collector sur l’album Parklife…
People In Europe : C’est une chanson qui se détache de la pop habituelle de Blur. D’ailleurs, le rythme est celui de la dance… Mais c’est pas pourri ! A noter un excellent morceau de basse qui domine ce morceau. Il se fait remarquer le Alex !!! Europe : justement, le Damon s’essaye à parler en différentes langues européennes, mais le texte ne veut rien dire et la prononciation laisse à désirer. Mais c’est tout de même un titre assez drôle et distrayant.
Peter Panic : Encore un personnage issu de l’esprit de Damon. Un titre alternativement doux et énergique. C’est l’histoire d’un gars éternel qui vient d’une autre étoile et avec qui tout le monde aime être. Difficile à commenter sur le plan musical, si ce n’est qu’à la première écoute, on peut penser que c’est un titre issu de l’époque de The Great Escape.
Le single est de qualité, joyeux et nouveau pour l’époque. Le quatuor se montre original et excellent. Pas étonnant que ce single ait cartonné à sa sortie…
To The End
Girls & Boys (7 » Mix) ; Girls & Boys (Pet Shop Boys 7 » Mix) ; Threadneedle Street ; Got Yer !
Devant le succès de Girls & Boys, il fallait à Blur un autre single qui cartonne et que tout le monde pourrait écouter et apprécier. C’est ainsi qu’ils ont décidé de sortir To The End.To The End : Une des plus belles ballades de ce monde ! Des cordes, de l’accordéon et les intruments habituels (guitare, basse…) font de ce morceau un chef-d’oeuvre sublime qui vous donne des frissons à la moindre écoute. La voix de Damon ne montre aucune faiblesse (ou presque, mais bon, personne n’est parfait). L’ambiance flottante de ce titre s’accorde parfaitement avec ce que les paroles évoquent. Un titre sublime à ne râter sous aucun prétexte.
Girls & Boys (7 » Mix) : Très ressemblant au morceau initial, ce mix ne montre pas énormément d’oroginalité. Il n’est ni mauvais, ni bon. Un peu dans le style « dance de base », ce titre est juste là histoire d’entendre le hit de l’époque remixé, pas mauvais mais décevant…
Girls & Boys (Pet Shop Boys 7 »Mix) : On voulait un bon remix du hit planétaire ? En voilà un, effectué par les Pet Shop Boys plus connus entre autre pour Go West, qui est aujourd’hui l’hymne de la Ligue des Champions de foot européen. Ce mix, assez ressemblant au précédent, est de haute qualité. Ici, au moins, les instruments sont mieux utilisés, mieux placés mieux sonorisés. De plus, il font preuve d’originalité (exemple : les chants en canon à l’introduction). Toujours un peu dance, mais bon dans l’ensemble.
Threadneedle Street : Une chanson qui ressemble un peu à Es Schmecht dans le rythme et dans l’ambiance. Ce titre est calme et flottant. Il raconte l’histoire d’un agent de vourse qui observe le cours de la bourse (justement). Il y a une montée lors de la nuit, alors qu’il n’y a personne, alors il en profite et se rend compte le lendemain que par sa faute, qu’il a causé un crash. Un titre mélancolique et un peu sans espoir, mais excellent.
Got Yer! : Alors, si quelqu’un a compris quelque chose à ce titre, qu’il me signale et qu’il me l’explique. Rythme de valse, clavier agréable, batterie lente peu présente mais puissante, guitare et basse décoratives. Il reste le chant : sombre, calme, agressif, pas très sympathique. Si on peut appeler ça un chant… C’est un gars qui parle et qui critique un autre gars qu’il a l’air de mépriser. Puis arrive une oie (que l’on entend) : « Who put that bleeding goose in here ? », et le gars la mitraille et s’exclame : « Got Yer ! », il faut comprendre : « Je t’ai eu ! « . Bref, je n’y comprend rien…
C’est donc un single agréable car tous les titres ont chose de particulier que l’on a envie d’entendre. Il est de bonne qualité et se confond bien avec le reste de l’époque Parklife (sauf peut-être Got Yer! qui paraît un peu prématuré…)
Parklife
Beard ; To The End (French Version) ; Supa Shoppa ; Theme From An Imaginary Film.
Oh la belle pinte ! Oups ! Excusez-moi… Toujours dans le but de vendre des disques, mais tout en montrant le meilleur d’eux-mêmes, les Blur sortent ce Parklife qui se montre plus pop que les deux singles précédents.
Parklife : Tous les grands fans de Blur connaissent ce Parklife absolument génial. Tout le monde a rêver de le voir en concert tant l’hystérie y est grande. Guitare répétitive, Basse qui se contente de suivre, batterie basique, quelques cuivres de temps en temps. Mais il y a Phil Daniels, le chanteur/narrateur de ce titre, qui apporte de sa personnalité et de sa bonne humeur. Le refrain ne demande qu’à être chanté, chanté et encore chanté. Le clip est lui aussi génial et hystérique et plein de bonne humeur.
Beard :Un nom poilu pour un titre instrumental exceptionnel. Les Blur s’essayent ici au jazz et montrent toutes leurs qualités de musiciens. Un refrain énergique, entrecoupé de couplet où, tour à tour, les compères se relaient dans un solo d’une incroyable qualité !!! Pour ceux qui sont musiciens, je vous conseille de l’écouter en urgence, vous allez vous régaler. Le Damon a ses doigts qui picotent sur son clavier ; le Alex s’amuse à tirer sur ses cordes ; le Graham essaye de nouveaux accords ; le Dave dans un grand jour d’énergie et d’inspiration se déchaîne avec ses baguettes…
To The End (French Version) :Mêmes instruments, même sonorisation. Seul le chant change : Damon s’essaye à chanter en français. Attention le massacre. On sait que tu aimes la France Damon, mais il fallait quand même nous épargner ça ! Mais bon, c’est le geste qui compte…
Supa Shoppa :Encore un titre instrumental, un peu dans le style de Lot 105 qui clôt l’album Parklife. Batterie un peu jazzy, un clavier et une basse assez drôles, une guitare claire et en contre-temps, et quelques vents font de ce titre une excellente démonstration du talent de musicien de chaque membre.
Theme From An Imaginary Film :Bon, certes, il y a une ambiance qui peut laisser penser que c’est le thème d’un film imaginaire. Même si le morceau est bon dans l’ensemble il reste difficile à commenter. Je viendrai refaire cette partie le jour où j’aurai trouver l’inspiration pour vous commenter ce titre.
Ici, les Blur ont voulu montrer qu’ils étaient commerciaux, mais pas trop quand même. Avant tout, ce sont des musiciens de grande envergure. Il ne faut pas les chercher ceux-là…
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