Think Tank
Après 4 ans d’absence, blur reviens avec un album assez incroyable : Think Tank. Le départ de Graham Coxon laissait présager un certain renouveau dans la musique du groupe…
Effectivement, la différence est au rendez vous :o)
1. Petite Revue de Presse
Avant de passer à ma critique de Think Tank, je voudrais vous présenter quelques extraits de revues brillantes du nouveau blur !
» Libertaire, acoustique ou rageuse comme les singles des Clash, cette pop-là s’imbrique en elle-même parce qu’elle est habitée par de réelles velléités artistiques, à des lustres donc des groupes en The nourris au flashback, qui pullulent et émeuvent les grabataires du rock. » (lu sur fnac.com )
» Think Tank est un disque d’excellente facture. Peut-être même le plus accueillant et éclaté enregistré par le groupe à ce jour. Dub, funk, pop, techno ambient, orientalisme, hymnes punky tout y passe… même un saxo jazz. « Think Tank » c’est donc de la cosmo britpop… » (Rock and Folk)
« C’est au contraire un disque radieux, limpide et attachant. Un disque puisant dans les récentes escapades de son leader damon albarn, une écriture espiìgle, chaude et panoramique, diaboliquement produite. Hippie, happy, punky, groovy: Blur a choisi le camp de la paix… » (Les Inrocks)
2. Revue de Think Tank
Graham qui part en plein enregistrement, Gorillaz qui connait un succìs planétaire : tout pouvait laisser penser que cet album ne sortirait jamais dans les bacs et que les fans pouvaient se tourner vers d’autres cieux… Les 7 premiers mois de 2002 ont été assez moroses et le mystìre, ajouté au silence pesant du groupe ne cessait de poser multiples questions dans notre petite communauté de fans français. Jusq’au jour ou nous avons aperçu les visages de Damon, Alex et Dave sur la webcam du site officiel, entrain d’enregistrer… Une session au Maroc et à Devon (UK) plus tard, l’année 2002 passe sous les meilleurs hospices qu’un fan de blur puisse connaître…
J’appuie sur le bouton Fast Fordward :o) Think Tank sors le 5 Mai 2003. Une couverture bien étrange, signée Banksky (connu outre manche pour ses oeuvres engagées) , grise l’atmosphìre et provoque moultes interrogations.
Appuyons sur le bouton Play…
1. Ambulance
Batterie, basse, guitare, c’est parti… Une atmosphìre enivrante s’installe. Le mystìre est de mise, le tempo assez langoureux et les basses remarquables. Damon appose une voix délicate sur des paroles qui réduisent l’espace-temps à néant. Le morceaux se termine par un dialogue de basse et de guitare, et un petit son bluresque :o)
2. Out Of Time
Le premier single de l’album. Cette chanson transporte l’auditeur, qui tombé sous le charme de textes poétiques et chaleureux, subit l’envoutement… Pas un instant où cette batterie constante ne s’arrête, où la ligne de basse frémissante ne résonne. La guitare apparait parfois et s’invite même dans un solo aux accents latins et orientaux. Des embryons de violons accompagnent le morceau, parfaitement conçu, d’une beauté impalpable…
3. Crazy Beat
Dìs la premiìre seconde, on comprends que le morceau a été co produit par Norman Cook. Du rock, bien loin cependant de ce à quoi nous a habitué blur : le texte ‘crazy beat’ sonne comme ‘b.l.u.r.e.m.i’ (13) , les guitares saturées font leur retour, Damon, Alex et Dave s’éclatent dans des Yeah Yeah Yeah Yeah… Fascinant !
4. Good Song
Une bonne chanson :o) Le transport de l’auditeur dans la galaxie blur continue. De longues phases de loop, des choeurs gospellisés, une guitare discrìte… Damon nous emmìne presque dans un recoin de son imagination.
5. On The Way To The Club
Ce qui frappe encore une fois, c’est l’intro relativement longue (37 secondes) , le bruissement sourd de la guitare et un merveilleux chant. Puis blur se drappe d’électro piquée de dub et d’effets psychédéliques. Personne ne sortira intact de l’écoute d’un tel morceau…
6. Brothers And Sisters
Dìs les premiìres secondes, la basse fait son retour en fanfare… « Brothers and Sisters, We all are drugtakers ». Le ton est donné :o) Une ambiance soul réussit à toucher l’auditeur au plus profond de soi même… « Drinking is our society ». Empreint d’un certain style Gorillaz, Damon Albarn persite et signe ses ‘Timm Trabb’ (13) où il clamait déjà d’un air désabusaé « That’s the way it is »…
7. Caravan
Le son s’engouffre dans un magnétophone, l’arrangement incroyable… La douceur et le calme rìgne dans ce titre qui fait rebattre le coeur musical de blur…
8. We’ve Got A File On You
Coeur qui bat de plus en plus fort. L’heure du moment punk a sonnée ! Les guitares sont tout simplement poussées à bout dans un environnement orientalisé à souhait, la voix de Damon n’est plus du tout mélodique : un grand cri en somme, comme sur tout les albums de blur
9. Moroccan Peoples Revolutionary Bowls Club
Dub, pop et délicieux : le titre nous entraine dans une bulle assez étrange… Mêlant divers instruments dans un monde assez flou sur ses limites musicales ;o) avec des paroles à priori engagées (‘the trees are spinning oxygen, they’re the rockets we should fear, if we go and let ’em off then we will disappear’) Break et petit aperçu d’électro-pop psychédilisée ( ! )
10. Sweet Song
L’atmosphìre rappelle ici inévitablement celle de ’13’, et pour cause, le morceau a été co-produit par William Orbit. Une pop song, teintée de chaleur humaine. Attention, alunissage en cours…
11. Jets
Un morceau essentiellement instrumental, melant un riff de guitare à une basse qui a du répondant. L’atmosphìre électro revient au galop, Damon répìte » jets are like comets at sunset » et « lalalalala »… le tout dans une atmosphìre qui hypnotise quelque peu l’auditeur. L’impression de connaitre le titre depuis longtemps gagne du terrain l’esprit jusqu’à ce que… un air électro refasse encore surface, mais cette fois ci accompagné d’un Saxophone.. puis d’un piano. Somptueux !
12. Gene By Gene
La encore l’influence de Norman Cook se fait sentir. L’usage de samples y est faite à bon escient… Le sample du ‘lit qui grince’ étant celui qui porte le plus à sourire. Pop, Funk, Clash, tout y passe… « I delete myself » répìte Damon… le titre se refermant à point nommé sur un lit qui grince :o)
13. Battery In Your Leg
Le titre de l’album ou Graham Coxon joue. Le côté obscur de blur refait surface : tristesse, émotion. La guitare se retrouve perdue dans un ensemble assez confus… Un piano fait écho, des effets de delay partent de toute part. Melodieux et enchanteur…
Appuyons sur le bouton REWARD : bonus track (track 0) : My White Noise
Un titre techno de blur ? Celà choquera peut être du monde d’arriver sur la piste 0 de l’album et de découvrir ce titre tout droit sorti de nulle part. L’electro y côtoie sa grande soeur la techno, l’ambiance est de mise : « Being English isn’t about hate, it’s about disgust, we’re all disgusting ».Ce titre gagne incontestablement le prix du titre caché, tellement il contraste avec l’atmosphìre de l’album, avec l’apparition surprise de l’acteur anglais Phil Daniels. Un mystìre …
Appuyons sur le bouton STOP
Think Tank est un album qui dépasse toutes les espérances que pouvait nous donner blur. La tonalité y est certes différentes, souvent éloignée de l’ensemble des albums sortis à ce jour. Moins rock, plus expérimental, et surtout trìs fouillé. Une année d’enregistrement, avec ses rebondissement aura donnée naissance au nouvel enfant de blur, devenu groupe d’experts ( = Think Tank). L’album est un fourre tout gigantesque ou se glissent punk rock, pop, dub, rock atmosphérique, ambiance psyché, funk, soul, électrique, gospel, sonorités jazzy… >> blur
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