La Mutualité – 15/09/1999

Par Joël le samedi 25 septembre 1999, 14:10

Vu par Marie (magicblur.net)


Le concert de la Mutualité en 1999, raconté par Marie, Maryse et Virginie. Liste des chansons jouées : Tender, Bugman, Coffee and Tv, end of a century, Jubilee, Advert, bluremi, battle, trimm trabb, country sad ballad man, popscene, the universal, this is a low, no distance left to run, parklife, to the end, Rappel: Beetlebum, Fried, Girls and boys, there’s no other way, Song 2

A 18heures on arrive devant le théâtre de la mutualité, on a attendu jusqu’à 20heures, on nous distribue les éternels Flyers dont un très surprenant parlant de Damon végétarien et sachez le il a une association contre la torture des animaux ! Eh oui! En ce qui concerne la sortie du coffret sa a été reporté au, 27 septembre ! Les portes se sont ouvertes, on écoutait les petites pouffiasses de groupies au premier rang hurler Damon, franchement n’importe quoi !

Donc nous entrons dans ce petit théâtre, certains préfèrent se mettre aux balcons, et d’autres comme moi dans la fosse, à se bousculer pendant des heures. A 20.30 Ooberman commencent, c’est un petit groupe pas trop mal pour une première partie, on s’attendait à pire, le chanteur fait penser à Damon Albarn avec ses sauts de deux mètres !

Enfin à 21.15 Blur arrive, j’étais assez loin de la scène, ils commencent avec Tender puis enchaînent Bugman, Coffee and TV, End of a century, Jubilee, Advert, après Advert je suis sortie, j’avais mal a la tête étais essoufflée, on était en plein milieu du pogo!
Surtout pour Bugman, ca a fait mal, mais sa a permis de se rapprocher ! J’avais un appareil photo, hélas perdu pendant B.L.U.R.E.M.I, après je profitais du pogo, étais presque pile devant les barrières et étais trop dégoûtée de ne plus avoir l’appareil, j’aurais fait de trop belles photos ! Damon qui tirait des taffs de bourins sur sa clope, on se demandait quand sa allait s’arrêter ! Il y avait devant des mecs qui insultaient Damon, qui lui ont même craché dessus, lui s’est mit devant eux en leur disant qu’il venait d’Angleterre pour faire un concert et pas pour se faire insulter, et qu’ils n’avaient cas se barrer !
Il nous a fait chanter le refrain de to the end en français, parklife et Song 2 ; il a même dit à Alex de venir parler français, mais bien sûr Alex timide n’est pas venu, est resté devant moi, à ne pas bouger et regarder dans le vide mort de rire, sa Camel au bec !
En parlant de Camel, tous ceux qui ont vu pendant Beetlebum un paquet de Camel volé et heurter l’épaule d’Alex, eh ben c’est moi ! Je voulais mettre un mot dedans mais je n’y ai plus pensé, prochaine fois je le fais !
Ils rallongeaient vachement les chansons et Damon a donner le meilleur de lui avec sa voix, vraiment ! Le plus surprenant c’est qu’ils étaient bien ! Heureux, souriant, bien avec le public ! Pas méchant ! Peut être parce que les fans hystériques du devant s’étaient fait sortir s’était tellement dur de rester dans cette fosse ! Et que personne ne hurlait DAMMMMMON, ALLLLEX ! Ouais çà fait du bien des fois ! Damon était trés souriant et complice ! C’est rare !
A la fin de No Distance Left To Run, il s’est lâché en disant, « please baby come home come home » ca m’a trop surprise ! Mais bon on peut s’attendre à tout ! Je les ai vraiment vu de très près dommage que je n’avais plus ce connard d’appareil !
Le tracklisting trés surprenant aussi! Je suis vraiment désolé de ne pas avoir l’ordre des chansons mais il y en avait tellement !Pendant Beetlebum j’ai donc lancé le paquet de Camel a Alex, en premier il regarde le mec e la sécu, regarde le paquet de clopes, se marre en haussant les épaules l’air de dire bah ma foi ! Il avait l’air bien content !
Ce concert était à la fois long parce qu’il faisait chaud, il n’y avait pas d’eau, et sa se bousculait dans tous les sens sans arrêts, et trés courts, enfin les concerts de Blur sont toujours trop courts !
Mais je le redis encore, ils nageaient dans le bonheur, trés complices ensembles et avec le public vraiment trop bien ! ‘Ai l’impression qu’Alex a maigrit, enfin il portait du noir et c’est bien connu le noir amincit ! Ils se sont tapé des putains de délires en rallongeant les chansons, ils étaient trop drôles, bien dans leur peau, sans pression !
Vraiment excellent, ils ont prouvé que Blur étaient encore quelque chose, et j’espère que ceux qui les ont traités de Branleur ( hein rock and folk !) Vont changer d’avis ! Le son de la salle était carrément fort mais tant pis quand on aime on ne compte pas je crois ! La salle s’est progressivement vidée à partir de 23heures hélas…

MARIE de MAGICBLUR

Vu par Maryse Laloux et Virginie Sabin, fans de blur

Blur à la Mut

Neuf jours plus tard, me revoilà bientôt devant mon groupe favori, cette fois non plus à Londres pour une setlist méga-exceptionnelle composée uniquement de B-sides mais au Grand Théâtre de la Mutualité de Paris pour une prestation plus ordinaire. Munie de mon précieux appareil-photo, j’attends l’arrivée de Blur depuis la fosse des photographes.

Les quatre garçons londoniens débarquent nonchalamment sous un tonnerre d’acclamations, tous vêtus de jeans et T-shirts. Damon Albarn, le chanteur-compositeur-leader, endosse sa guitare acoustique et entonne la ballade gospel Tender, accompagnée par un public chauffé à blanc. Tandis qu’une partie du refrain est reprise par Graham Coxon, le guitariste, Damon lui arpente la scène tout en observant son cher public. Il sourit. Quand son regard vient croiser celui de ma super copine Virginie, tout comme moi fan de Blur, il hoche la tête en signe de salut. Je la regarde comme pour lui dire : « T’as vu ? ». Virginie en est baba ! Moi, je m’efforce de prendre quelques bons clichés. Je fais signe à Dave Rowntree, le batteur. Il me fixe en arborant un large sourire. Clic, dans la boîte ! Thanks Dave !

Bugman explose sous les premiers riffs de Coxon. Damon empoigne son micro, trépigne, bondit, passe en flèche de la scène à l’ampli juste à ma gauche en sautant pratiquement par-dessus ma tête. Hou ! Impressionnant ! Suit le sucré Coffee&TV, à la fois pop et suave, chanté par le timide Coxon. C’est alors qu’Alex James, très cool comme à l’accoutumée, s’en va rejoindre Dave. Ils se font face et sourient. Tous les quatre ont vraiment l’air ravi d’être là. Ca fait plaisir à voir !

Puis le groupe reprend deux de leurs classiques, End of a Century et Jubilee, bientôt suivis de leur dernier délire punk, BLUREMI, du sautillant Advert et de l’anthologique Popscene, chanson fétiche de tous les fans de Blur. Nous sommes maintenant gonflés à bloc. Battle, l’une des bizarreries de leur dernier album, « 13 », un Trimm Trabb dodelinant et un No Distance Left To Run particulièrement virulent viennent clore la première partie du concert parisien.

Le premier rappel commence avec Beetlebum. Le public devait probablement attendre ce titre avec impatience, car dès le premier  » and when she lets me slip away « , toute la salle chante à tue tête. Quelque chose de fort est passé entre le groupe et ce public tout acquis à sa cause. Rares sont les chansons de  » The Great Escape  » que Blur chante encore volontiers en concert. The Universal semble cependant échapper à la règle, et Damon avait l’air plutôt satisfait d’entendre tous ces  » just let them go « . Puis, dès les premières notes de Country Sad Ballad Man, on pouvait se dire qu’on était effectivement dans une série de chansons plutôt cool. L’interprétation a été cependant beaucoup plus noisy et plus dure que sur leur album éponyme.

Avant d’entamer  » la chanson de Françoise Hardy  » (dixit Damon), quelques amateurs de foot se sont mis à crier  » Chelsea ! Chelsea ! « , club londonien qui compte de nombreux artistes parmi ses supporters, dont Damon Albarn (Alex James supporte Arsenal, ce qui ne manque pas de déclencher quelques querelles au sein du groupe). Damon a alors tenu à faire remarquer qu’en choisissant de venir jouer à Paris, il râtait une affiche assez exceptionnelle, à savoir un match de Ligue de Champions entre son club et Milan AC (ndlr : match nul, 0-0). Sacrifice apprécié par les amateurs de foot !

Au début de To The End, le public ne manqua pas de se charger des paroles en français. J’avoue que l’effet était moyen : les  » jusqu’à la fin… en plein soleil… jusqu’à la fin… en plein amour  » étaient un peu saccadés et pas vraiment adaptés à ce titre qui se retrouve régulièrement sur les set lists de ces 5 dernières années. De lui-même, le public a laissé Damon finir seul. A chacun son job ! S’en suivit This Is A Low, un autre standard relativement calme, toujours apprécié du public fidèle, au moins depuis l’album Parklife.

Ils sortirent de scène une nouvelle fois. Deuxième rappel ? Bien sûr ! Plus agité que le premier, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est Fried qui ouvrit le bal. C’était pour ma part la première fois que j’entendais ce titre en live (ceux qui ont eu la chance d’assister au concert de B-sides de Camden avaient pu l’entendre la semaine précédente). Beaucoup de gens ont eu l’air assez surpris d’entendre une chanson  » inconnue  » (c’est le cas pour la plupart des fans occasionnels). Mais comme elle bouge pas mal, ça a bien marché ; comme si le public sentait que la suite allait être explosive… Effectivement, il ne restait que 4 chansons, mais ce furent 4 grands classiques : Girls and boys, There’s no other way, Parklife et Song 2 !

Le pogo devenait alors permanent, et les mecs de la sécurité récupéraient de plus en plus de slammers à l’avant. Girls and Boys n’est pas la chanson préférée de Graham Coxon, mais depuis quelque temps, il s’arrange pour durcir un peu son jeu de guitare. There’s No Other Way a été chaudement acclamé, et il me semble me souvenir que Damon a fini en se balançant devant le public et en serrant quelques mains. L’intro de Parklife paraissait interminable (Graham avait l’air de bien s’amuser, et d’oublier qu’il était en train de jouer devant quelques 2000 personnes), même à Damon, qui a jeté son micro par terre d’impatience ! Les chiens avaient fini d’aboyer depuis longtemps quand le couplet commença enfin. Ils terminèrent avec Song 2, et son intro elle aussi rallongée depuis quelques concerts. Ils ne s’attardèrent pas et quittèrent la scène après nous avoir salués.

Ils ont une fois de plus donné un concert de grande qualité, où le plaisir de jouer et la complicité étaient évidents. A ceux qui ont fait courir le bruit d’une éventuelle séparation, ce concert du 15 septembre leur a montré que Blur était plus soudé que jamais, et prêts à passer tranquillement le cap du troisième millénaire.

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